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Prémonition

Publié le 4 mai 2022

Étonnement, qui s’était transformé en quasi-stupeur, de reconnaître il y a quelques semaines notre jardin sur un scan de film de 2008, soit 13 ans avant qu’il ne devienne devant notaire notre jardin (en vrai, plutôt celui de la Plus Belle Fille du Monde, parce que c’est plutôt elle qui y passe ses journées, moi je lui porte son café le matin, lui dis quand le repas est prêt à midi, et j’écoute le compte-rendu de sa journée jardinesque le soir — c’est fou ce qui se passe en une journée, dans un jardin).

Que faisait donc cette photo sur ce film ? Les vues avant et après ne laissaient aucun doute : pendant une balade avec Tintin, c’était sur un de nos trajets habituels. Mais il me semblait, à voir la photo, qu’elle était prise de l’intérieur du jardin, alors que je n’y avais jamais mis les pieds ; ou prise au téléobjectif, que je n’utilise quasiment jamais. Alors ?

Alors après vérification, le jardin n’est pas si large que ça, et la photo a bien été prise depuis la rue, au 55mm. Sans doute pour les iris de deux couleurs, qui sont pourtant mieux rendus en couleur qu’en Noir Blanc (photo téléphone de ce matin). Ou le puits — les puits m’ont toujours fasciné, en ce qu’ils appartiennent au monde souterrain comme les gouffres et grottes (j’ai connu et exploré une belle grotte s’ouvrant à 18m au fond d’un puits maçonné, dans mon adolescence poitevine).

Donc la question de la technique photographique était résolue. Mais pas vraiment la question principale, l’étonnement d’avoir photographié précisément ce jardin, 13 ans avant qu’on en fasse l’acquisition en même temps que la maison qu’il entoure, après un divorce trois ans plus tard, une nouvelle compagne, et un déménagement à Paris ?

Jardin
Tonnay-Charente, 2008