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Magali

Publié le 28 janvier 2022

De ces personnes dont on est un temps très proche, confident et presque intime, et qui disparaissent ensuite dans le tourbillon de la vie, sans qu’on se rende compte vraiment quand ni comment — on n’a rien fait pour, mais rien non plus pour l’empêcher. Une évaporation. Peut-être pour laisser l’autre, simplement, vivre sa vie à lui⋅elle.

On avait dans les 25 et 21 ans, déjà en couple chacun de son côté (surtout moi) ; et devenus quasiment frère et sœur pendant quelques mois d’études communes. Sa vie à elle était un peu compliquée et douloureuse à cette époque ; on aimait tous les deux la photo.

On allait assez souvent en haut de cette vieille tour de guet pour parler, ou se taire et regarder le paysage, à 35 mètres au-dessus du sol on était bien ; comme si cette hauteur nous permettait de voir plus loin, ou plus clair, dans nos vies d’adultes qui commençaient juste. Maintenant je crois que l’accès en est interdit.

Et puis trente quatre ans plus tard et des dizaines de tentatives infructueuses, moteurs de recherche, copains d’avant, homonymes, etc., on parvient enfin à retrouver le fil de sa vie — et s’y reconnecter. Mais ça, c’est une autre histoire.

Voir aussi Les orties.

Magali
Castelnau de Lévis, Tarn, 1988